Ase
Photo : Installation at Plug In -- installation à Plug In
Ase, 2022 ; charcoal, graphite and ink on paper, Collection of TD Bank -- fusain, graphite et encre sur papier, collection de la Banque TD
With Ase, artist Stanley Wany presents a possible interpretation of History from the perspective of the vanquished and acts to restore his African ancestors' agency. The enslaved were, and continue to be, often represented as benign participants in transatlantic slave trade in the 15th to 19th centuries. The Yoruba people, who live in present-day Nigeria, Benin, and Togo, establish that all humans are connected to each other, regardless of appearance, religion, or geographical location. This driving force is known as "Ashe" or "Ase" in the Yoruba belief system. It symbolizes life and is constantly changing. Wany's drawing is a visual exploration of this force, in relation to the resilient spirit that enabled ten to twenty million Africans to survive one of the darkest episodes in the history of humanity.
Ase portrays a powerful wave emerging from the sea. The water extends from the stormy sky above to the lower edges of the sheet. There, the drawing leans into abstraction and reveals the blankness of the paper. This abstraction refers both to the hypothetical number of individuals of African descent lost at sea, as well as to the immateriality of their names and history. The sea does not, however, refer to the physical separation between two worlds. Rather, it tells of the link which persists between the continents and through time, as per Édouard Glissant. In his writings, the sea binds Afro-descendant individuals living in different places to their common past and history. Furthermore, Ase's creative process is also an act of remembrance. With each charcoal mark, Wany's connection to his African ancestors is strengthened, as if the work was the medium through which the "Ase" takes shape.
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Avec Ase, l'artiste Stanley Wany présente une interprétation possible de l'Histoire du point de vue des vaincus et agit pour restaurer l'action de ses ancêtres africains. Les esclaves étaient, et continuent d’être, souvent représentés comme des participants passifs à la traite transatlantique des esclaves du XVe au XIXe siècle. Le peuple Yoruba, qui vit aujourd'hui au Nigeria, au Bénin et au Togo, établit que tous les humains sont connectés les uns aux autres, indépendamment de leur apparence, de leur religion ou de leur situation géographique. Cette force motrice est connue sous le nom de « Ashe » ou « Ase » dans le système de croyance yoruba. Il symbolise la vie et est en constante évolution. Le dessin de Wany est une exploration visuelle de cette force, en relation avec l'esprit de résilience qui a permis à dix à vingt millions d'Africains de survivre à l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire de l'humanité.
Ase représente une puissante vague émergeant de la mer. L'eau s'étend du ciel orageux jusqu'aux bords inférieurs de la nappe. Là, le dessin penche vers l’abstraction et révèle le vide du papier. Cette abstraction renvoie à la fois au nombre hypothétique d’individus d’ascendance africaine perdus en mer, ainsi qu’à l’immatérialité de leur nom et de leur histoire. La mer ne fait cependant pas référence à la séparation physique entre deux mondes. Il raconte plutôt le lien qui perdure entre les continents et à travers le temps, selon Édouard Glissant. Dans ses écrits, la mer lie les individus d’origine africaine vivant dans des lieux différents à leur passé et à leur histoire communs. De plus, le processus créatif d'Ase est également un acte de mémoire. À chaque marque de fusain, le lien de Wany avec ses ancêtres africains est renforcé, comme si l’œuvre était le support à travers lequel « Ase » prend forme.